Tout au long de votre vie active, vous participez au financement du système de retraite, dont vous profiterez à votre tour dès que vous aurez atteint l’âge légal. Celui-ci ne signifie pas pour autant que vous aurez droit à une pension entière : la durée de cotisation a aussi son importance !
Découvrez quelques clés pour mieux comprendre la retraite et le système de retraite français.
Comment fonctionne la retraite en France ?
Le fonctionnement du système de retraite français est basé sur la répartition. Vous cotisez auprès de deux régimes obligatoires : le régime de base et le régime complémentaire.
Retraite par répartition et retraite par capitalisation
En France, c’est le système de retraite par répartition qui s’applique. Reposant sur un principe de solidarité intergénérationnelle, il prévoit le financement des pensions de retraite par les cotisations sur les revenus d’activité des actifs (salaires des salariés du privés, traitements des fonctionnaires, rémunération des travailleurs indépendants,…).
La retraite par répartition s’oppose à la retraite par capitalisation, laquelle prévoit que chacun se constitue son complément de revenus de retraite grâce à l’épargne amassée sur des supports d’investissement comme l’assurance vie, le plan d’épargne retraite, le plan d’épargne en actions, l’immobilier…
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Retraite de base et retraite complémentaire
Vos cotisations retraite obligatoires sont destinées à alimenter deux régimes de retraite : le régime de base et le régime complémentaire. Lorsque vous décidez de liquider vos droits à la retraite, vous recevez :
- Une pension de retraite de base de l’Assurance vieillesse ;
- Une pension de retraite complémentaire, versée par la caisse de retraite complémentaire auprès de laquelle vous avez cotisé (Agirc-Arrco pour les salariés du privé,…).
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Qui gère le système de retraite ?
Il existe 42 caisses de retraite, et votre affiliation à l’une ou plusieurs d’entre elles dépend de votre statut (salarié du privé, agent contractuel de la fonction publique,…) et de la nature de votre activité (agricole, aéronautique civile, libérale…).
Quand puis-je prendre ma retraite ?
Le système de retraite repose sur deux critères : l’âge légal de départ en retraite et la durée de cotisation. Si vous remplissez les deux conditions, vous percevrez une pension de retraite complète à taux plein.
Si l’un d’eux fait défaut, vous ne percevrez qu’une pension de retraite partielle, à taux minoré.
L’âge légal de départ en retraite
L’âge légal minimum à partir duquel vous pouvez demander à partir en retraite est fixé à 62 ans pour les personnes nées à partir de 1955. Toutefois, il est possible de demander un départ en retraite anticipée, c’est-à-dire avant l’âge légal, si vous :
- Êtes handicapé : il faut être atteint d’une incapacité permanente d’au moins 50%. L’âge minimum du départ en retraite dépendra de votre année de naissance (par exemple, 59 ans si vous êtes né en 1958) ;
- Avez effectué une carrière longue : vous devez notamment avoir commencé à travailler avant 20 ans ;
- Si la pénibilité du travail est reconnue : vous pouvez partir en retraite dès 60 ans si vous justifiez d’une incapacité permanente d’au moins 10% liée à une maladie professionnelle ou à un accident du travail.
La durée de cotisation
Pour avoir droit à une pension de retraite à taux plein à 62 ans, vous devez aussi avoir cotisé suffisamment de trimestres, regroupés en annuités. Selon votre génération, il faut avoir cotisé 42 annuités (168 trimestres) ou 43 annuités (172 trimestres). À chaque trimestre manquant, dans une limite de 20, vous êtes sanctionné par une décote du taux de pension. À l’inverse, si vous avez cotisé plus longtemps que la durée prévue, vous bénéficiez d’une surcote sur le taux.
L’âge du taux plein automatique
À 67 ans, vous pouvez partir en retraite sans subir de décote sur le taux de la pension de retraite, même si vous n’avez pas la durée de cotisation suffisante. C’est l’âge du taux plein automatique. Vous percevrez donc une pension de retraite à taux plein.
Attention, le taux plein automatique n’est toutefois pas synonyme d’une retraite pleine ou complète ! En effet, la pension est calculée au prorata du nombre de trimestres cotisés. Si vous n’avez pas assez cotisé de trimestres, votre pension sera à taux plein, mais réduite.
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L’âge pivot
L’âge pivot ou âge d’équilibre, prévoit un système de bonus-malus. Si vous décidez de partir en retraite avant cet âge, vous subirez une décote de 5%. Au-delà de cet âge, vous bénéficierez d’une surcote de 5%. L’objectif est de motiver les salariés à travailler plus longtemps.
Rappelons que l’âge pivot est une proposition, un élément de réflexion pour rétablir et assurer l’équilibre du régime de retraite par répartition et non une réalité à l’heure actuelle.
Comment est calculé le montant de la pension de retraite ?
Le calcul de la pension de retraite de base dépend :
- De vos revenus annuels moyens sur les 25 meilleures années de votre carrière ;
- Du taux de la pension (si vous avez atteint l’âge légal de départ en retraite et disposez de toutes vos annuités, ou si vous avez 67 ans, vous bénéficiez du taux plein).
- De la durée de cotisation pour obtenir une pension à taux plein (si votre durée de cotisation est inférieure à la durée nécessaire pour bénéficier du taux plein, vous subissez une décote. À l’inverse, si elle est supérieure, vous profitez d’une surcote).
Vous pouvez également bénéficier d’une majoration, c’est-à-dire de l’attribution de trimestres de retraite supplémentaires, si vous avez eu ou adopté des enfants, si vous avez pris un congé parental à taux plein, ou élevé un enfant handicapé.
À savoir : le calcul de la pension de retraite complémentaire Agirc-Arcco ne repose pas sur le même mode de calcul, mais sur un système de points que vous accumulez pendant votre vie professionnelle. Chaque année, l’Agirc-Arcco attribue une valeur à ces points de retraite (1,2714 euro par point en octobre 2021), qui permet de connaître le montant de votre pension complémentaire.
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Mes héritiers peuvent-ils obtenir ma pension de retraite à mon décès ?
Le conjoint survivant ou les enfants peuvent effectivement devenir ayant droit de votre pension de retraite à travers la pension de réversion.
Correspondant à 54% de la pension de retraite si le défunt était salarié ou indépendant, la pension de réversion est versée au conjoint survivant, à condition qu’il ait été marié à un moment de sa vie avec la personne décédée.
S’élevant à 50% pour les fonctionnaires, la pension de réversion est ici soumise à d’autres conditions (un mariage d’au moins 4 ans par exemple). Elle est versée au conjoint survivant ou aux orphelins de la personne décédée.
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