Aujourd’hui, environ deux millions de Français font appel à des services d’aide à domicile. En effet, en cas de perte d’autonomie, l’aide à domicile vous aide dans les tâches du quotidien afin de rester chez vous.
Vous pouvez directement recruter un salarié, on parle alors d’« employeur particulier » ou faire appel à une association ou à une entreprise agréée qui pourra s’occuper des démarches administratives.
L’aide à domicile intervient de deux manières :
- la réalisation de prestations particulières : aide au ménage, repassage, portage de repas,… ;
- une assistance complète en cas de perte d’autonomie importante : aide au repas, aide à la toilette, entretien de la maison,…
Comme vous pouvez l’imaginer, l’aide à domicile a un coût. Heureusement, il existe de nombreuses solutions pour pouvoir la financer en temps voulu : contrats de prévoyance, investissements, monétisation de la propriété immobilière, etc….
À lire :
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- Rester chez soi, un choix plébiscité par les Français et un défi sociétal et financier
Quel est le coût de l’aide à domicile ?
Le montant de l’aide à domicile dépend de votre niveau de dépendance. Les services d’aide à domicile sont encadrés par la Convention collective nationale des salariés du particulier employeur. Par exemple, si vous avez besoin d’une aide-ménagère, d’une garde malade ou d’une aide à domicile, le salarié est généralement rémunéré au SMIC.
À noter
Les salaires minimums sont définis par rapport à la grille nationale Aggir. Celle-ci dépend du degré de perte d’autonomie. Elle sert lors d’une demande d’allocation personnalisée d’autonomie. Les degrés de perte d’autonomie sont classés en 6 GIR selon le niveau du besoin d’aide pour accomplir les actes essentiels de la vie quotidienne.
À partir du GIR 3, c’est-à-dire lorsque vous avez conservé votre autonomie mentale, mais que vous avez besoin quotidiennement et plusieurs fois par jour d’une aide pour les soins corporels, le salarié de l’aide à domicile est compris entre 12 et 14 euros de l’heure.
Si vous êtes classé en GIR 2, c’est-à-dire si vous êtes confiné au lit ou au fauteuil, mais que vos fonctions mentales ne sont pas totalement altérées ou si vos fonctions mentales sont altérées, mais que vous pouvez vous déplacer sous une surveillance permanente, le salaire de l’aide est compris entre 15 et 16 euros de l’heure.
Lorsque vous êtes classé en GIR 1, c’est que vous êtes confiné au lit ou au fauteuil avec des fonctions mentales gravement altérées. Dans ce cas, vous avez sûrement besoin d’une présence indispensable et continue. C’est également le cas pour les personnes en fin de vie. Dans ce cas, le salaire de l’aide à domicile est de 22 euros de l’heure minimum.
À noter
Ces rémunérations sont majorées en cas d’intervention de nuit ou un jour férié.
Par ailleurs, avec l’emploi du chèque emploi service universel (CESU), vous devez ajouter 10 % de congés payés.
Par exemple, si vous avez besoin d’une aide à domicile trois fois une heure par jour sur six jours par semaine et que vous êtes classé en GIR 3, le montant par semaine est de : 12 x 3 x 6 soit 216 euros et environ 1 000 euros par mois. En effet, le montant mensuel grimpe vite, c’est pourquoi, il ne faut pas penser à son financement au dernier moment. Il faut anticiper le besoin de financement du maintien à domicile.
Existe-t-il des aides pour financer l’aide à domicile ?
Oui et heureusement ! Il existe de nombreuses aides pour financer l’aide à domicile.
Dans un premier temps, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 50 % de vos dépenses annuelles d’aide à domicile.
À noter
Un crédit d’impôt vient diminuer l’impôt dû. Si votre crédit d’impôt est supérieur à l’impôt dû, vous obtiendrez un remboursement.
Le crédit d’impôt est ouvert pour l’aide dans les actes de la vie quotidienne, l’entretien de la maison et les travaux ménagers.
Le plafond annuel de dépenses est de 12 000 €, majoré de 1 500 € par membre du foyer âgé de plus de 65 ans, sans pouvoir dépasser 15 000 €. Il passe à 20 000 € si un membre du foyer détient une carte d’invalidité ou une carte mobilité inclusion invalidité et perçoit une pension d’invalidité de 3e catégorie.
Depuis janvier 2022, le crédit d’impôt est devenu instantané si vous recourrez au service Cesu +.
Vous pouvez également demander des aides financières comme l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou la prestation de compensation du handicap (PCH). L’APA et la PCH sont délivrées par votre département et permettent de couvrir une partie ou la totalité des frais engagés. Lorsque vous la percevez, le crédit d’impôt s’appliquera sur la différence entre les frais et le montant perçu.
À noter
Il existe aussi des aides versées par les caisses de retraite.
Par ailleurs, lorsque vous disposez d’un contrat de prévoyance, dès que vous subissez une perte d’autonomie, vous pourrez percevoir un capital ou une rente.
Comment utiliser le démembrement et la monétisation de la propriété immobilière pour financer l’aide à domicile ?
Pour financer l’aide à domicile, vous pouvez recourir au démembrement de propriété. En effet, la pleine propriété peut être démembrée. Elle se compose de :
- l’usufruit : l’usage du bien = occupation et la jouissance = location et perception des loyers ;
- la nue-propriété : le droit de disposer du bien (= le donner ou le vendre) sous réserve de préserver les droits de l’usufruitier.
Vous avez la possibilité de monétiser votre résidence principale, secondaire ou de l’immobilier locatif en vendant la nue-propriété (= les « murs ») de votre bien tout en conservant soit un droit d’usage et d’habitation (= occupation à vie du logement), soit l’usufruit (= occupation ou location et perception des loyers). Dans ce cas, vous obtiendrez un capital immédiat à la signature de l’acte authentique de vente chez le notaire ou un capital + un complément de revenu à vie (rentes viagères mensuelles) tout en restant chez vous. Vous pourrez alors utiliser le capital pour financer l’aide à domicile et l’aménagement, l’adaptation de votre logement. Par ailleurs, si vous ne souhaitez plus occuper le logement, vous pourrez le louer et percevoir les loyers.
Grâce la vente en viager, vous conservez la jouissance de votre logement le restant de votre vie, en contrepartie de la perception d’un capital (le bouquet) à la signature de l’acte authentique de vente chez le notaire et une rente viagère mensuelle jusqu’à votre décès. Ce revenu complémentaire couvrira le montant mensuel de l’aide à domicile.
À lire :
- Perte d’autonomie : comment faire face ? Les solutions pour rester serein
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