Selon l’INSEE, les personnes âgées d’au moins 65 ans représentent presque 20% de la population française. Un nombre qui devrait progresser au moins jusqu’en 2040, eu égard à l’allongement de la durée de vie, l’arrivée de la génération baby-boom dans cette tranche d’âge et la diminution du taux de natalité. Dans son sillage, le nombre de personnes âgées dépendantes augmente fortement. Fin 2019, 1,3 million de personnes de 60 ans et plus bénéficiaient de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) (Sources : DREES). Au regard du coût de la dépendance, 2 200 euros par mois pour un maintien à domicile, largement supérieur au revenu moyen des retraités, il convient d’anticiper en mettant en place des solutions de financement comme le viager.
Qu’est-ce que la dépendance ?
Une loi entrée en vigueur le 24 janvier 1997 donne la définition de la dépendance. Il s’agit de « l’état de la personne qui, nonobstant les soins qu’elle est susceptible de recevoir, a besoin d’être aidée pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie ou requiert une surveillance régulière ». Se déplacer, se nourrir, se vêtir, faire sa toilette constituent ainsi des actes essentiels de la vie courante, que la dépendance ne permet plus de réaliser sans assistance.
L’état de dépendance est apprécié en fonction de la grille nationale d’évaluation de la perte d’autonomie, applicable aux seniors de 60 ans et plus. Elle sert de référence pour calculer le montant d’APA auquel vous avez droit, selon votre classement dans ce que l’on appelle les groupes iso-ressources (GIR). Les GIR sont classés de 1 à 6, de l’état le plus dépendant à l’état le moins dépendant.
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Perte d’autonomie et dépendance : quel coût ?
La dépendance entraîne deux types de coûts : celui lié au maintien à domicile, et celui d’un hébergement en maison de retraite ou en EHPAD. Pour les financer, vous pouvez avoir droit à certaines aides, ou souscrire à une assurance dépendance.
Le coût du maintien à domicile
Le maintien à domicile des personnes âgées implique de nombreux frais, dont :
- Les frais d’adaptation du logement : installation d’un monte-escalier si le logement n’est pas de plain-pied, achat ou location d’un équipement de téléassistance ou d’un déambulateur en forment quelques exemples ;
- Les frais d’assistance et de services quotidiens : la personne âgée ou dépendante peut avoir besoin d’une aide pour le ménage, de soins à domicile, du portage des repas…
En adéquation avec le degré de dépendance, le coût du maintien à domicile est difficile à évaluer.
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Le coût d’une maison de retraite et d’un EHPAD
Le coût de la prise en charge dans une structure spécialisée telle qu’une maison de retraite, médicalisée ou non, se décompose en trois postes : l’hébergement, les soins et la dépendance.
- Coût de l’hébergement : il varie selon les prestations fournies, chambre individuelle, par exemple ;
- Coût des soins : la prise en charge médicale quotidienne en EHPAD est remboursée par l’Assurance Maladie, mais pas forcément les soins personnels dont vous avez besoin. Ils seront inclus dans un établissement à tarif soin global et exclus dans un établissement à tarif soin partiel ;
- Coût de la dépendance : pour les personnes disposant d’un revenu mensuel inférieur à 2 486,89 euros, le tarif dépendance est celui applicable au GIR 5 et 6. Au-delà de ce revenu, il est établi en fonction du niveau de dépendance et peut vite s’envoler.
Une place en établissement spécialisé revient en moyenne à 2 500 € par mois et par résident.
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Les aides à la dépendance
Pour vous permettre de financer une partie de la dépendance, plusieurs aides publiques sont mobilisables comme l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), les aides au logement et l’ASH (aide sociale à l’hébergement). Une réduction d’impôt est aussi offerte par l’État.
Le coût d’une assurance dépendance
Vous pouvez vous prémunir contre les conséquences financières de la perte d’autonomie au moyen d’une assurance dépendance. Elle prévoit le versement d’un capital ou d’une rente à l’arrivée en dépendance. Le montant des cotisations dépend de votre âge au moment de la souscription.
Soyez vigilant quant aux modalités du contrat : certains peuvent prévoir le versement de la rente uniquement si la dépendance est liée au vieillissement, à l’exclusion par exemple d’un accident ou d’une maladie. La garantie ne pourra pas non plus être activée si vous n’atteignez pas le degré de dépendance mentionné dans le contrat.
Pourquoi anticiper la dépendance ?
À l’arrivée en retraite, vos revenus baissent d’environ 25%, avec des disparités entre femmes et hommes, cadres et non-cadres, alors même que vos besoins augmentent à mesure que la dépendance s’installe. Tous régimes confondus, le montant de la pension de retraite nette s’élève à 1 393 euros mensuels selon la DRESS, soit près de 700 euros de moins que le prix médian d’une chambre en EHPAD (2 004 euros par mois en 2019). C’est ainsi que 69 % des Français déclarent ne pas pouvoir faire face au coût d’un hébergement dans une structure spécialisée.
Le financement de la dépendance implique donc souvent de revendre la résidence principale ou de recourir aux proches. Les enfants ne disposant pas forcément des ressources nécessaires, il convient d’anticiper la dépendance en mettant en place une solution performante comme la vente en viager.
Comment anticiper la dépendance ?
Avec une vente en viager occupé, vous conservez le droit de rester dans votre logement jusqu’à votre décès ou votre départ en maison de retraite. Au moment de la signature de l’acte authentique de vente chez le notaire, l’acheteur (débirentier) verse au vendeur (crédirentier) un capital (le bouquet) puis une rente viagère mensuelle. Le vendeur peut utiliser le capital pour adapter son logement au vieillissement. Puis jusqu’à son décès, il perçoit une rente viagère, qui peut être affectée au financement de la dépendance.
En prévoyant un viager sur deux têtes avec une clause de réversion, vous vous assurez que votre conjoint continuera de vivre dans le logement (droit d’usage et d’habitation = occupation à vie) et de percevoir la rente jusqu’à son propre décès.
La vente en viager vous permet de transformer votre logement en source de financement de la dépendance.
En conclusion
- La dépendance entraîne des coûts importants, qu’ils soient liés au maintien à domicile ou à l’hébergement en établissement spécialisé
- L’arrivée en retraite a pour conséquence une diminution notable des revenus. Ceux-ci s’avèrent alors insuffisants pour faire face au coût de la dépendance
- Pour éviter de demander l’aide des proches, il convient d’anticiper la perte d’autonomie et la dépendance. Le viager constitue une solution intéressante en ce qu’elle permet d’obtenir un capital pour l’adaptation du logement, d’augmenter ses revenus grâce à la rente, et de rester dans son logement jusqu’au décès ou au départ en maison de retraite.
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