Fatigue et prise de poids après 60 ans : si c'était la thyroïde ?

Fatigue et prise de poids après 60 ans : si c’était la thyroïde ?

Une fatigue persistance et une prise de poids peuvent être les signes d’un mauvais fonctionnement de la thyroïde, notamment après 60 ans. Pensez à consulter votre médecin généraliste.

Fatigue, prise de poids, baisse de moral après 60 ans : et si c’était la thyroïde ?

Vous êtes en retraite et depuis quelque temps, vous ressentez une fatigue persistante et votre moral n’est pas au beau fixe ? Vous souffrez peut-être de problèmes de thyroïde ! Cette glande endocrine, au cœur du système hormonal, joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de notre corps et régente également notre humeur. Fatigue, prise de poids, baisse de moral après 60 ans : et si c’était la thyroïde ?

À quoi sert la glande thyroïde ?

La thyroïde est une glande située à la base du cou, sous le larynx et devant la trachée. Elle mesure environ 5 cm de haut et 2 cm de large et peut être facilement palpée par le médecin car elle se trouve juste sous la peau et les muscles. La glande thyroïde fait partie de notre système hormonal et, à ce titre, régente certaines fonctions de notre corps comme la croissance, le développement des fonctions cérébrales ou encore le métabolisme.

Les hormones thyroïdiennes participent :

  • à la transformation de la nourriture en énergie ;
  • au maintien de la température corporelle ;
  • au contrôle de la fréquence cardiaque et de la tension ;
  • au bon fonctionnement de la respiration ;
  • au développement du cerveau chez les enfants et au contrôle du système nerveux.

Quels sont les signes d’un mauvais fonctionnement de la thyroïde ?

Un dysfonctionnement de la thyroïde peut engendrer différents types de symptômes.

Lorsque cette dernière n’est pas assez active, on parle d’hypothyroïdie. Le patient se plaint généralement de prendre du poids sans raison, de ressentir de la fatigue et d’avoir toujours froid.

À l’inverse, en cas d’hyperthyroïdie, lorsque la glande thyroïde fonctionne de trop, le patient a tendance à perdre du poids malgré un appétit accru, souffre de palpitations et devient très sensible à la chaleur.

Chez les séniors, les dérèglements sont plutôt en faveur d’un hypofonctionnement, celui-ci pouvant toucher jusqu’à 15 % de la population de cette tranche d’âge.

Quels sont les facteurs de risques de développer des problèmes de thyroïde ?

Certains facteurs peuvent augmenter le risque de souffrir de troubles de la glande thyroïde comme :

  • l’âge, les personnes de plus de 55 ans ont davantage de risque de développer une maladie de la thyroïde ;
  • des antécédents, comme pendant la grossesse, ou si l’un des proches a déjà souffert d’une pathologie de la thyroïde ;
  • le tabac ;
  • la consommation d’iode.

Comment savoir si j’ai des problèmes de thyroïde ?

Si vous ressentez un ou plusieurs des symptômes évoqués de manière fréquente et inhabituelle, et que vous êtes inquiets, vous pouvez commencer par consulter votre médecin généraliste. Il vous prescrira un bilan sanguin afin de mesurer votre taux d’hormones thyroïdiennes (TSH, T4) ainsi qu’une échographie afin de mettre en évidence la présence d’un goitre ou de simples nodules.

Certaines de ces manifestations peuvent être parfois mises, à tort, sur le compte du vieillissement. Ne les négligez pas, car certains dysfonctionnements thyroïdiens peuvent accroître le risque de développer une maladie cardiovasculaire.

Comment traiter les troubles de la thyroïde après 60 ans ?

Dans le cas de troubles thyroïdiens, des médicaments sont généralement prescrits visant soit à réduire les taux sanguins d’hormones, dans le cas d’une hyperthyroïdie, soit à augmenter l’activité de la thyroïde dans le cas d’une hypothyroïdie.

La mise en place de certaines habitudes naturelles peut également aider à réguler la production d’hormones de la glande thyroïde. Bien entendu, ces mesures doivent être validées avec votre médecin généraliste ou votre endocrinologue, car chaque patient est unique et nécessite un suivi particulier.

Consommer des aliments riches en iode

En cas d’hypothyroïdie, il est notamment recommandé d’avoir une alimentation riche en iode, un micronutriment essentiel au bon fonctionnement du corps humain. L’iode se trouve principalement dans les fruits de mer et les poissons. Il est cependant conseillé d’en manger deux à trois fois par semaine maximum pour ne pas risquer un apport trop excessif.

Avoir un apport suffisant en sélénium et zinc

Le sélénium et le zinc sont deux oligo-éléments qui jouent un rôle essentiel dans la régulation de la synthèse des hormones thyroïdiennes. Une alimentation équilibrée couvre généralement les apports journaliers recommandés. On retrouve le sélénium dans les produits céréaliers complets, dans les champignons, les jaunes d’œuf ou encore les noix du Brésil. Le zinc, quant à lui, est présent dans les huîtres, le comté, le parmesan ou encore le cacao.

Pratiquer une activité physique

Le sport est bon pour la santé de manière générale. Il permet de stimuler l’ensemble de notre organisme et la thyroïde en fait partie. Quel que soit le type d’activité, marche rapide, vélo, natation ou encore randonnée, quelques heures de sport par semaine pratiquées de manière régulière, permettent de garder la forme et d’entretenir ses hormones.

Les problèmes de thyroïde ont tendance à augmenter avec l’âge et ne doivent pas être pris à la légère. Un suivi régulier chez votre médecin généraliste permet de détecter rapidement une pathologie liée aux hormones thyroïdiennes et de mettre en place le traitement adéquat.

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