Tout savoir sur l'assurance-vie : comment ça marche ? A quoi sert-elle ? Comment gérer le contrat ? Quelle est la fiscalité applicable ?

Tout savoir sur l’assurance-vie : comment ça marche ? A quoi sert-elle ? Comment gérer le contrat ? Quelle est la fiscalité applicable ?

L’assurance-vie est le placement préféré des Français. Il s’agit d’un véritable « couteau-suisse » : produit d’épargne, produit de prévoyance et produit de transmission.

Ce placement vous permet de diversifier votre patrimoine tout en bénéficiant d’un cadre juridique et fiscal avantageux. En effet, il vous offre la possibilité de préparer votre retraite, mais également votre succession.

Avec une stratégie d’optimisation, vous profiterez d’une rémunération attractive sans payer d’impôts sur les intérêts obtenus.

Qu’est-ce que l’assurance-vie ?

L’assurance-vie est un contrat qui repose sur un aléa : la durée de vie de l’assuré. De ce fait, une personne morale (= entreprise, association…) ne peut pas ouvrir une assurance-vie, mais seulement une personne physique.

Le contrat d’assurance-vie réunit quatre personnes : l’assureur, le souscripteur, l’assuré et le ou les bénéficiaires.

Le souscripteur (généralement également l’assuré) épargne auprès d’un organisme (= l’assureur) dans le but d’obtenir un capital ou une rente ou de transmettre le capital à une personne désignée (= le bénéficiaire) lors de la survenance d’un événement (en principe, le décès de l’assuré). Cependant, le bénéficiaire n’est pas présent lors de la signature du contrat d’assurance-vie.

Lorsque vous souscrivez un contrat d’assurance-vie, vous êtes libre de choisir votre ou vos bénéficiaires : enfant, parent, cousin, ami… Vous pouvez prévoir la répartition des fonds entre les bénéficiaires. Celle-ci peut être inégalitaire.

Il existe trois types de contrats d’assurance-vie :

  • l’assurance en cas de vie : l’assureur s’engage à verser un capital ou une rente à l’assuré ;
  • l’assurance en cas de décès : l’assureur s’engage à verser le capital ou la rente au bénéficiaire désigné ;
  • le contrat mixte reprenant le principe de l’assurance en cas de vie et en cas de décès.

Ainsi, l’assurance-vie vous permet de préparer votre retraite avec l’assurance en cas de vie et de protéger vos proches avec l’assurance en cas de décès.

Quel est le fonctionnement d’une assurance-vie ?

Monosupport ou multisupport

L’assurance-vie peut prendre deux formes :

  • le contrat monosupport avec un seul support ;
  • le contrat multisupport qui vous propose différents supports d’investissement :
    • un fonds en euros avec un capital garanti et une rentabilité relativement faible (par exemple, des obligations d’États européens) ;
    • des unités de comptes pour obtenir un meilleur rendement en contrepartie d’un risque plus élevé. En effet, les unités de compte présentent un risque de perte en capital. Par exemple, les unités de compte vous permettent d’investir dans des actions, des obligations, des SCPI, des trackers…

Il est toujours préférable de vous tourner vers une assurance-vie multisupport, même si vous préférez vous contenter du fonds en euros. Ainsi, si vous souhaitez faire évoluer votre épargne, vous pourrez facilement diversifier votre capital avec des unités de compte.

Une épargne à votre rythme

Lors de la souscription, vous devez verser une somme pour ouvrir votre contrat. Il s’agit du versement initial qui va constituer votre capital de départ.

Par la suite, vous pourrez effectuer des versements libres et/ou programmés (mensuels, trimestriels, semestriels ou annuels). Même si vous optez pour des versements programmés, vous pourrez les suspendre, les reprendre, les augmenter, les diminuer ou les cesser. Vous aurez une totale liberté.

Bon à savoir

L’assurance-vie n’a pas de plafond de versement. Cependant, vous pouvez posséder plusieurs assurances-vie pour diversifier vos investissements et pour profiter de la garantie des dépôts de 70 000 € par assureur et par client.

Gestion libre ou pilotée

Le contrat d’assurance-vie vous propose deux gestions :

  • une gestion libre : vous gérez vos investissements en toute autonomie ;
  • une gestion pilotée : vous déléguez la gestion de votre contrat à un expert qui va gérer vos investissements selon votre profil d’investisseur (plus ou moins risqué) et vos besoins.

À noter

La gestion pilotée est idéale si vous n’avez pas de compétences dans le domaine ou si vous manquez de temps.

Une disponibilité à tout moment

Votre argent n’est pas bloqué sur un contrat d’assurance-vie. Il est toujours disponible. Vous pouvez effectuer des rachats partiels ou totaux (= retraits d’argent) à n’importe quel moment.

À quoi sert une assurance-vie ?

Ouvrir un contrat d’assurance-vie peut répondre à plusieurs de vos objectifs patrimoniaux :

  • valorisation de votre capital : vous pouvez placer votre argent pour épargner à moyen ou long terme. L’assurance-vie vous donne la possibilité de diversifier votre capital financier en fonction de votre profil de risque, de la durée de capitalisation et du montant des sommes investies ;
  • obtention de revenus complémentaires à la retraite : lors de votre départ à la retraite, vous aurez deux options : sortir votre épargne sous forme de rente viagère (= une rente versée à vie) ou en effectuant des rachats partiels programmés ;
  • préparation de votre succession : la clause bénéficiaire vous permet de désigner la ou les personnes qui recevront votre capital en cas de décès.

À lire :

 – Comment et pourquoi constituer une épargne ?

 – Pourquoi est-il important et essentiel de préparer sa retraite ?

 – Quelles sont les solutions pour diversifier ses placements et ses investissements ? Nos conseils & quelle stratégie adopter ?

Quelle est la fiscalité de l’assurance-vie ?

Il est préférable d’ouvrir dès que possible une bonne assurance-vie afin de profiter de sa fiscalité avantageuse dès huit ans de détention.

Par ailleurs, vous ne subissez aucune imposition le temps que vous ne retirez pas d’argent du contrat.

La fiscalité lors des rachats

Dans le cadre des rachats, seuls les intérêts sont imposés.

Pour les versements antérieurs au 27 septembre 2017, l’imposition dépend de l’âge du contrat :

  • entre 0 et 4 ans : barème progressif de l’impôt sur le revenu ou prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 35 % ;
  • entre 4 et 8 ans : barème progressif ou PFL de 15 % ;
  • au-delà de 8 ans : barème progressif ou PFL de 7,5 %.

Depuis le 27 septembre 2017, les intérêts sont soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu ou au prélèvement forfaitaire unique (PFU). Le taux du PFU dépend de l’âge du contrat :

  • moins de 8 ans : 12,8 % ;
  • au-delà de 8 ans : 7,5 % pour les versements égaux ou inférieurs à 150 000 €, puis 12,8 %.

Dans tous les cas, les intérêts sont également soumis aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %.

Les contrats de plus de huit ans profitent d’un abattement pour l’impôt sur le revenu :

  • 4 600 € pour une personne ;
  • 9 200 € pour un couple soumis à une imposition commune.

Certains événements permettent d’obtenir une exonération d’impôt sur le revenu : le licenciement, la mise en retraite anticipée, l’invalidité.

La fiscalité lors du décès

L’assurance-vie est dite hors succession. L’imposition du capital dépendra de votre âge au moment des versements.

Si vous aviez moins de 70 ans, chaque bénéficiaire profitera d’un abattement de 152 500 €. Ensuite, il sera imposé à 20 % jusqu’à 700 000 € taxables, puis au-delà à 31,25 %.

Bon à savoir

Pour une optimisation totale, vous pourrez, par exemple, profiter de l’abattement de 100 000 € pour une transmission à un enfant et de 152 500 € dans le cadre de l’assurance-vie. Par ailleurs, si votre bénéficiaire est un tiers, il profitera aussi de l’abattement et du taux de 20 % de l’assurance-vie à la place du taux de 60 % et d’un faible abattement (1 594 €) en cas d’une succession classique.

Par exemple :

Pour un tiers, s’il perçoit 200 000 €, il paiera :

  • avec l’assurance-vie : 9 500 € d’impôts sur 47 500 € (200 000 – 152 500) ;dans la succession : 119 044 € d’impôts sur 198 406 € (200 000 – 1 594).

Si vous aviez plus de 70 ans, un abattement de 30 500 € s’appliquera sur le capital. Le capital intègrera votre masse successorale et sera soumis aux droits de mutation à titre gratuit selon votre lien de parenté. Par contre, les gains seront complètement exonérés.

À noter

Dans tous les cas, votre conjoint ou votre partenaire de Pacs seront totalement exonérés.

En l’absence d’une bénéficiaire désigné, le contrat entrera dans votre succession et sera transmis à vos héritiers.

À lire :

 – Assurance-vie et succession : quelle fiscalité ? Comment est imposée l’assurance-vie ?

Quel contrat d’assurance-vie choisir ?

Si vous souhaitez ouvrir une assurance-vie, vous devez vérifier différents éléments :

  • le montant du versement initial ;
  • les frais du contrat ;
  • les outils de gestion disponibles ;
  • les options (par exemple, la possibilité de garantir une part de votre capital) ;
  • le taux de rendement et l’historique de l’assurance-vie ;
  • les supports d’investissement.

Si vous souhaitez ouvrir une assurance-vie pour protéger votre conjoint, avez-vous pensé à la monétisation de votre résidence principale ? En effet, vous pouvez recourir à la vente en viager occupé sur 2 têtes : vous vendez la nue-propriété (= les murs) de votre bien tout en conservant un droit d’usage et d’habitation (= occupation à vie) ou l’usufruit (= occupation ou location du bien et perception des loyers). Vous percevez un capital (= le bouquet) lors de la signature de l’acte authentique de vente chez le notaire puis une rente viagère mensuelle. Le viager sur deux têtes avec une clause de réversion de la rente vous garantit que lors de votre décès, votre conjoint continuera à percevoir la totalité de la rente et à vivre dans le logement.

À lire :

 – Viager vs assurance vie : que choisir ?

Les équipes de Renée Costes se tiennent à vos côtés pour effectuer une étude personnalisée et gratuite de votre situation.

Si vous souhaitez en savoir plus sur la vente en viager, les équipes de Renée Costes sont à votre disposition pour vous informer et vous accompagner dans vos projets. N’hésitez pas à demander votre étude personnalisée et gratuite.

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